jai trouvé un article du net je voulais vous en faire profiter ci dessous
Une fois bien acclimatés, vos frontosa adultes (vous pouvez compter de 18 mois à 2 ans) auront à cœur d'assurer leur descendance. Notre poisson est pudique et certains sujets refusent obstinément de se montrer, mais ce n'est pas toujours le cas, et la ponte peut parfois avoir lieu entre des pierres, sur le sable, sous l'œil de leur heureux propriétaire. Le mâle préparera alors le site de ponte en dégageant le sable jusqu'à obtenir une cuvette dont le fond sera constitué par la vitre de l'aquarium. Souvent il fera son trou à l'endroit où vous aviez mis des plantes, ce qui est beaucoup plus drôle! La femelle prête à pondre se reconnaît à son oviducte nettement saillant, elle déposera les œufs dans la cuvette après que son partenaire y aura déposé sa semence. Après un mouvement de marche arrière parfaitement exécuté, elle les prendra en bouche, alors que son compagnon, très attentif, se tiendra en permanence derrière elle. Il prendra alors la suite sur le site de ponte pour à nouveau déposer la semence qui fécondera les oeufs suivants. Certains auteurs signalent que la ponte a lieu dans la caverne maternelle sans que le mâle y pénètre ; les œufs sont alors fécondés dans la bouche de la femelle par la laitance émise à l'entrée de la cachette. Je pense qu'il peut s'agir là d'un comportement d'adaptation de la part de femelles trop fortement dominées.
es oeufs sont de grande taille (5 mm) et de couleur jaune. Une incubation bien menée donne naissance à une trentaine de jeunes, bien que des pontes de 80 alevins aient été signalées, ce qui constitue une exception. Souvent, les portées n'excèdent pas 20 jeunes (et non pas 1000 comme lu sur un site web !!)
Après la ponte, la femelle se retire dans un coin reculé du bac pour se sentir en sécurité pendant les 5 à 6 semaines d'incubation. Pendant tout ce temps, il arrive que certaines femelles s'alimentent avec beaucoup de précautions, ce qui ne constitue pas, semble-t-il, une généralité.
A la naissance, les jeunes mesurent un bon centimètre et présentent la coloration caractéristique des parents. Dans le cas d'un bac spécifique, ils peuvent être laissés en compagnie des adultes. Ils trouveront alors aisément des refuges dans le décor. La vision de jeunes de quelques centimètres évoluant devant un mâle adulte de 35 cm est tout à fait étonnante. Toutefois, il est
préférable, si l'on désire élever des cyphos pour en faire profiter les amis, de pêcher la femelle pour lui faire cracher ses alevins. Il convient alors de se munir de quelques serpillières, à moins d'avoir une maîtresse de maison fort compréhensive. Attention toutefois aux conséquences à plus ou moins long terme sur les qualités reproductrices de jeunes non imprégnés du comportement parental.
Bien nourris, les jeunes ont une croissance fort satisfaisante. A un an, les plus gros mesurent une douzaine de centimètres et une bonne vingtaine à deux ans. Notons toutefois qu'il subissent fréquemment un ralentissement -provisoire- de croissance vers 10 cm. Il convient alors de leur fournir un bac plus spacieux. L'apparition des caractères sexuels secondaires a lieu vers l'âge d'un an.
Mais, bien entendu, tout ne marche pas toujours comme sur des roulettes, et il arrive que les incubations ne soient pas menées à leur terme, souvent avec de jeunes femelles. En ce qui me concerne, je pense que la faute n'incombe pas toujours à la femelle. Pendant plusieurs années, j'ai eu un mâle et cinq femelles, or la très grande majorité des alevins obtenus l'ont été avec les deux plus petites. Avec ces deux femelles, le pourcentage de réussite des pontes était très important. Par contre, les trois autres avaient un très faible pourcentage d'incubation menées à leur terme. On pourrait penser qu'il s'agit là de mauvaises mères, il n'en est rien. A chaque fois que ces trois femelles étaient prêtes à pondre, le mâle, plutôt que de tenter de les séduire, les chassait violemment. Les pauvres femelles, qui cherchaient visiblement à être honorées, n'avaient plus alors qu'à se retirer pour pondre en solitaire. Ces incubations, qui furent nombreuses, cessaient toutes au bout de trois jours du fait de la non fécondation des oeufs. Cette expérience me laisse penser que, quand il le peut, un mâle choisit sa (ou ses) femelle et donc ne se reproduit pas systématiquement dès que l'occasion se présente. On peut en conclure qu'il a du goût pour les jolies femelles et qu'il délaisse ce qui lui semble plus proche du "boudin".